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mercredi 22 septembre 2004

C’est cependant au Nicaragua que la « diplomatie du dollar » exerce le plus impérialement sa mainmise. Il s’agit là aussi de s’assurer la possession du futur canal interocéanique, dont l’emplacement définitif n’est pas encore déterminé. Après un premier débarquement en 1853 pour « protéger la vie et les intérêts des citoyens américains », les fusiliers marins font leur réapparition en 1912 pour briser la résistance des libéraux, qui refusent de contracter aux Etats-Unis un emprunt entraînant l’établissement, par ceux-ci, du contrôle financier du Nicaragua. Installé au pouvoir, le président Adolfo Diaz contracte le fameux emprunt en donnant les recettes douanières comme garantie et en acceptant un contrôleur général américain des douanes, nommé par les banquiers de New York avec l’approbation du département d’Etat. De là date l’installation à Managua d’une garnison américaine maintenue pendant treize ans, de 1912 à 1925. Entre-temps, en 1914, le traité Bryan-Chamorro a donné aux Etats-Unis des droits exclusifs quant à la construction de l’éternel canal.

“Dollar diplomacy” was most imperial in Nicaragua, to insure the possession of the future canal (whose course had not at that time been decided). After a landing in 1853, to “protect the lives and interests of US citizens”, marines came back in 1912 to break the resistance of liberals who refused to contract a loan with the US that would have led to US financial control of Nicaragua. Installed as president, Adolfo Diaz contracted the loan by offering customs revenues as collateral, and accepting a US controller-general of customs, nominated by New York bankers with the approval of the State Department. The US garrison in Managua dates from then, and was maintained until 1925. In 1914 the Bryan-Chamorro treaty gave the US exclusive rights to the construction of the canal.

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