cabal

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jeudi 23 septembre 2004

On avait encore attendu. Et soudain, ce fut comme une houle. Allende arrivait en tête ! Allende, porté par la coalition de l’Unité populaire. Socialistes, communistes, radicaux, chrétiens de gauche s’étaient unis face à une droite divisée. Cette fois, la victoire était bien là. On hésitait encore, presque incrédules. Pourtant, les chiffres parlaient. Ce n’était peut-être pas un raz-de-marée, mais qui s’en souciait ? Avec plus de 36 % des suffrages, le candidat de la gauche devançait nettement le vieux conservateur Alessandri et, de loin, le démocrate-chrétien Radomiro Tomic. Sans équivoque, Allende faisait le meilleur score. L’éternel vaincu des présidentielles, celui qui, après trois échecs, ironisait, sarcastique, sur l’épitaphe qu’on lui accorderait à sa mort : « Allende, candidat à la présidence », le voilà à présent qui faisait mentir les Cassandre.

We waited longer. Suddenly, it came like a swell : Allende had topped the poll ! Allende had been carried by the Popular Unity coalition of socialists, communists, radicals and Christian leftists, united to face a divided right. This time victory. We were incredulous, and still waited. But the numbers were right. It was not a landslide, but who cared ? With more than 36% of the vote, Allende, candidate of the left, was well clear of the old conservative, Alessandri, and had left the Christian Democrat, Radomiro Tomic, even further behind. He had achieved the best result. The eternal presidential loser - who after three failures had remarked ironically that his epitaph would be : “Allende, presidential candidate” - was proving the Cassandras wrong.

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