cabal

8

mardi 11 juin 2002

C’est en Europe occidentale que ce projet impérial rencontre curieusement le moins de résistance (lire, page 10, l’article de Serge Halimi). Pour des raisons politiques d’abord : les États-Unis sont issus de la première révolution démocratique, celle de 1776, qui précéda de treize ans la Révolution française. Et pour des raisons aussi historiques : aucun État d’Europe - à l’exception de l’Angleterre au XVIIIe siècle et de l’Espagne à la fin du XIXe - n’a eu l’Amérique pour ennemie dans une confrontation bilatérale. Au contraire, "pays de la liberté" , celle-ci a généreusement accueilli des millions de réfugiés et d’exilés européens ; et, à l’occasion des deux guerres mondiales (1914-1918 ; 1939-1945), s’est comportée en amie du Vieux Continent. En intervenant, de manière décisive, en faveur des libertés contre des puissances militaristes ou fascistes.

Oddly enough, it is in Europe that this imperial design meets the least resistance, for reasons that are, above all, political. The first democratic revolution brought the US into existence, in 1776, 13 years before the French revolution. There are also historical reasons. No European state - except Britain in the 18th century and Spain at the end of the 19th century - has waged war against the US in a two-sided dispute. On the contrary, the US has long been a land of freedom, generously welcoming millions of European refugees and political exiles. What is more it stood by Europe in two world wars (1914-18 and 1939-45) and has, on various occasions, played a decisive role in interventions against war-mongering or fascist powers.

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0