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1. Le Monde diplomatique - NOVEMBRE 2002 - Page 5 |
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1. Le Monde diplomatique - November 2002 |
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2. DES « VILLES PRIVÉES » À LA FRANÇAISE |
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2. PRICE TO PAY FOR ‘ISLAND OF PRIVILEGE’ |
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3. Voyage à travers les forteresses des riches |
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3. Fenced off in France |
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4. En août 2002, le maire de Cuincy (Nord) faisait ériger une grille entre sa commune et le quartier HLM de Douai. Les protestations le firent reculer, mais une insidieuse ségrégation spatiale lézarde le paysage urbain. Sur le modèle américain, les « résidences sécurisées » prolifèrent dans un territoire marqué par les inégalités, en proie à la psychose sécuritaire, et avec la complicité des pouvoirs publics. Toulouse, malgré le choc de l’explosion de l’usine AZF, offre un miroir saisissant de l’émergence des « villes privées ». |
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4. In France, and in Britain, too, there is a new segregation of the urban landscape, through the building of American-style gated communities which sells the haves security against the have-nots, creating us-and-them cities. We visited one such gated community in the boom city of Toulouse |
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5. Par HACÈNE BELMESSOUS, auteur de L’avenir commence en banlieue, L’Harmattan, Paris 2001 |
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5. by HACÈNE BELMESSOUS, author of L’Avenir commence en banlieue, L’Harmattan, Paris, 2001 (Translated by Harry Forster) |
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6. Propriété du groupe Fonta, qui possède vingt et un lotissements dans l’agglomération toulousaine, la résidence Belles Fontaines de Saint-Simon a l’apparence d’un château imprenable : clôture, portail télécommandé, vigiles, caméras de surveillance ; chaque locataire peut visualiser les allées et venues sur son propre téléviseur et repérer ainsi les « indésirables ». Pour entrer, il faut donc montrer un badge personnalisé ou être invité par un propriétaire. |
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6. THE Belles Fontaines estate outside Toulouse, in southwest France, belongs to Fonta, a property developer that has 21 other estates in the area. The outside of Belles Fontaines looks impenetrable, with a perimeter fence, remote-controlled gate, security staff and surveillance cameras. Tenants can watch visitors on their screens and identify anyone undesirable. To enter the estate you either need a special badge, or an invitation from an occupant. |
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7. Construit en 2000 dans un quartier résidentiel à cinq minutes du terminus du métro, l’ensemble se compose de trois petits immeubles de deux étages et de petites villas individuelles. A l’intérieur, le panorama est ordinaire : des espaces verts bien entretenus, une multitude de pavillons et, vernis lustrant d’un cadre qui se veut attractif, une piscine au centre. A quelques centaines de mètres de ce véritable bunker pour classes moyennes aisées se dressent les immeubles du Mirail, un quartier d’habitat social. L’image du « ghetto pour riches » vient tout de suite à l’esprit. Isolés à double tour du monde extérieur, les habitants de la résidence évitent les contacts indirects avec ceux du Mirail. Ils font ainsi leurs courses dans le supermarché Carrefour, car le magasin Géant, situé à une distance égale de leur domicile, est fréquenté par les « misérables » du grand ensemble. « Il y a eux et nous, confie un cadre. C’est une sorte de huis clos où personne ne se parle. » |
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7. Belles Fontaines was built in 2000 in a residential area only five minutes from the last stop on the underground line ; it has detached houses and three two-storey blocks of flats. Once inside it looks very much like other French estates, with tidy lawns and houses laid out around a central swimming pool. Only a few hundred yards down the road, though, is the Mirail low-income housing estate with its high-rise blocks. But people living at Belles Fontaines avoid any contact with their neighbours ; they shop at the Carrefour hypermarket, rather than the Géant store, just as close, simply because the Géant is frequented by people from Mirail. An executive living at Belles Fontaines explains : “It’s an us and them situation. The two communities just do not mix.” |
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8. En quinze ans, la structure sociale de la population toulousaine s’est profondément transformée. En effet, exception en France avec Montpellier, la ville croît à un rythme annuel élevé (1,53 % entre 1990 et 1999, contre 0,37 % en France métropolitaine), soit 227 349 habitants en plus entre 1982 et 1999 (1). Mais cette expansion continue s’est faite au détriment du secteur traditionnel (ouvriers, agriculteurs et artisans), qui a perdu 7 000 emplois par an, tandis que le nombre de cadres supérieurs augmentait de 13 000 dans le même temps. Contrecoup direct de cette mutation démographique, une nouvelle élite urbaine est apparue, constituée essentiellement de familles avec enfants ou de jeunes couples sans enfants. |
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8. In the last 15 years the social makeup of Toulouse’s population has significantly changed. Unlike most of the country, but like Montpelier, the town has enjoyed rapid growth (1.53% annual growth in Toulouse in 1990-97, against 0.37% for the rest of mainland France). In 1982-1999 its population increased by 227,350. But growth has been uneven. Jobs for industrial and agricultural workers and self-employed contractors have disappeared at the rate of 7,000 per year, compared with an annual increase in executive jobs of 13,000. This change has created a new urban elite, mostly families with children, or young childless couples. |
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9. A Toulouse, la peur de l’autre et un sentiment d’insécurité porté à son paroxysme ont créé les conditions d’une escalade sécuritaire qui s’est traduite par la prolifération des résidences « sécurisées » : on en compte une vingtaine dans l’agglomération. Principal promoteur de ce type d’habitat dans la région - il est à la tête d’un parc de 5 500 logements, dont 90 % sont des locations -, le groupe Monné-Decroix respire la santé : il a vendu 1 746 logements en 2001 et en a livré 1 400. Son chiffre d’affaires s’élève à 29,7 millions d’euros en 2001 (22,9 millions en 2000). Preuve ultime de sa vitalité, trois grandes banques (BNP Paribas, le Crédit mutuel et le Crédit agricole) le soutiennent de leurs capitaux. |
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9. In Toulouse, fear of the Other and a feeling of acute insecurity have resulted in many gated developments and there are now about 20 in the urban area. Their main developer, Monné-Ducroix, operates about 5,500 flats, 90% of which are rented. Business is booming, with 1,750 homes sold last year and another 1,400 constructed. The company turned over $195m in 2001 ($150m in 2000). It is doing so well that three leading French banks, BNP Paribas, Crédit Mutuel and Crédit Agricole, have bought shares. |
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10. M. Robert Monné, son président-directeur général, est un homme habile. Il sait que les violences urbaines ont mis en valeur son entreprise (2). Des sociétés influentes de la promotion immobilière lui ont d’ailleurs proposé, en vain jusqu’ici, une alliance. Sur son site Internet, il vend des jours prospères à ses clients potentiels. « Les gens veulent habiter un espace aéré, bien tenu, sans trembler chaque fois que quelqu’un frappe à la porte », clame-t-il. |
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10. Robert Monné, its CEO, is a clever man, who knows that urban violence has boosted the value of his company. Established property developers have offered to set up joint ventures, so far without success. The Monné-Ducroix web site sells the promise of a quiet life to prosperous customers. “People want to live in a well-ordered place with plenty of fresh air, where they won’t be scared every time the door bell rings,” Monné says. |
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11. Reste que M. Monné sait que la société française amorce seulement son « américanisation » et que ses classes moyennes supérieures ne s’ouvrent pas sans préjugé aux villes coffres-forts. Interrogé sur l’importance de la sécurité dans ses résidences, il donne donc à entendre ce qui plaît le mieux à l’opinion. « Nos locataires sont contents de vivre à l’intérieur d’une ambiance chaleureuse », certifie-t-il. Et d’invoquer un argument massue à l’appui de son raisonnement : « Personne n’a les moyens de sécuriser un site. Il faudrait pour cela mettre un escadron de gendarmerie devant chaque résidence. » |
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11. He realises that French society is increasingly open to American influence, but that middle-class people are still reluctant to admit to living in a fortress. Asked how important security is on his estates, he carefully avoids upsetting anyone, saying “Our tenants like living in a friendly atmosphere”, and he backs this line with an irrefutable argument : “No one has the resources to protect a whole neighbourhood. To do that you need police in front of every block.” |
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12. Mère de deux enfants âgés de 4 mois et de 2 ans, Mme Marie Durand loue, depuis juillet 2000, un appartement Monné-Decroix dans une résidence dotée d’un nom à consonance champêtre : allée de la Garonne. Cette jeune femme de 34 ans est interne dans un hôpital toulousain ; son mari est ingénieur. « Nous avons décidé de louer ce quatre-pièces, car nous ne pouvons laisser nos enfants jouer dehors sans surveillance sans un grillage et un mur d’enceinte pour les protéger », témoigne-t-elle. Mais ce bien-être de l’esprit a un coût. « Nos amis ne peuvent pas nous rendre visite à l’improviste. Nous devons être là pour leur permettre d’entrer dans la résidence, confie la jeune femme. En outre, les places de parking étant limitées et numérotées, ils n’ont pas toujours la possibilité d’y garer leur voiture. » Cet asservissement à un règlement intérieur implacable ne souffre aucune contestation. C’est, en quelque sorte, le prix à payer pour mener une vie confortable et tranquille. « Nous sommes ici dans une sorte d’îlot privilégié » , commente-t-elle. |
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12. The Durands moved into a rented Monné-Decroix flat in July 2000 : she is an intern in a Toulouse hospital, he is an engineer. They have two children, aged four months and two years. Mrs Durand says : “We decided to rent this three-bedroom flat because we can leave the children to play outside without watching them. There is no need for a fence or a wall.” But their peace of mind has drawbacks. “Friends cannot just turn up without warning. We need to be here to let them into the estate. Parking space is restricted and allocated to each tenant, so they cannot always park their cars.” There is no quibbling with the rules. They are the price for a comfortable, tranquil life. “We live in an island of privilege,” says Mrs Durand. |
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13. La prolifération sur le territoire français d’enclaves habitées par les classes moyennes supérieures est le signe que les tensions générées par la fracture sociale - la masse des démunis est maintenue sous perfusion sociale (revenu minimum d’insertion, contrats emploi-solidarité, emplois-jeunes, etc.), quand la minorité possédante accumule les profits - sont en train d’altérer le modèle social français. Creuset depuis toujours du brassage social et du vivre ensemble, la ville française est désormais gagnée par le démon du différentialisme. A l’image des gated communities américaines, ces banlieues résidentielles structurées par un apartheid socio-ethnique. Les forteresses tricolores consacrent un idéal urbain fondé sur une communauté de destin. Qu’ils soient ingénieurs en aéronautique, chercheurs, avocats, architectes ou journalistes, ces corps de métier ont fait le choix de la sécession urbaine au nom d’un « entre-soi », abandonnant l’espace public aux plus pauvres, ceux qui font peur parce qu’ils n’ont pas su prendre le train de la mondialisation heureuse. |
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13. French society is changing, with a growing rift between underprivileged masses surviving on welfare (supplementary benefit, job creation schemes) and a prosperous, highly qualified minority. The proliferation of gated communities in France is an illustration of this. French towns have traditionally been the scene of social interaction, with different classes and communities co-existing. But segregation is increasingly common. France’s gated communities are pursuing an urban ideal, similar to those in the US, in which people choose to live with others as fortunate as themselves. Toulouse’s engineers, scientists, barristers, architects and journalists are opting out of urban life to be among equals and leave public spaces to the poor that they fear. |
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14. Plus que les questions d’insécurité, la globalisation de l’économie est la cause première de ces « regroupements affinitaires », car elle a transformé les règles de la sociabilité. A célébrer sans cesse les mérites du global contre le local et la qualité des réseaux contre la proximité, la constitution d’archipels caractérisés par la concentration des richesses dans les mains d’une nouvelle bourgeoisie est en train de disqualifier la ville publique. Or c’est cette dernière qui favorise la rencontre entre les classes populaires et les classes moyennes dans la rue, dans les clubs de sport ou dans les écoles. |
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14. Insecurity is really an excuse for segregation. And the main reason why those with advantages prefer to shun the less fortunate is the global economy. It has changed the rules of social interaction, vaunting the merits of global, rather than local, exchange and networked, rather than neighbourhood, relations. Public life brings people from different backgrounds into contact, in the street, in sports clubs, or at school. But gated communities, home to the privileged few, reduce the scope for such interaction. |
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15. Il en est ainsi de ce couple de cadres moyens, la quarantaine, qui, après avoir vécu dans un arrondissement populaire parisien, vient d’acheter un pavillon dans une des nombreuses enclaves toulousaines à la faveur d’une mutation professionnelle. « Même si on continue à voter communiste et qu’on défend l’idée de la mixité sociale, on avait besoin de s’installer dans un endroit tranquille », se défendent-ils. |
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15. Consider the example of a couple in their forties : they are both in middle management and they used to live in a working-class district of Paris but used the opportunity of a recent promotion to move to Toulouse and buy a house in a gated community. They said : “Even if we still vote for the Communist party and are against the idea of social segregation, we want to live somewhere quiet.” |
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16. La responsabilité des médias dans ce scénario brutal de régression sociale est évidente. La dramaturgie issue du spectacle des voitures brûlées et du caillassage des forces de l’ordre est un mécanisme bien réglé. Sur la scène magique des écrans de télévision figure un même décor : un grand ensemble connoté, avec ses grappes de jeunes d’origine maghrébine ou d’Afrique noire et ses multiples graffitis sur les façades d’immeubles, filmés caméra à l’épaule par des journalistes placés sous la protection de la police. Cet art de la mise en scène, outre le fait qu’il transforme le réel en spectacle et génère une information incomplète, a anesthésié toute la vie politique française. |
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16. The media have played an important part in this trend. Television news often shows cars burning and the police pelted with bottles and stones, and always against the same backdrop, a low-income housing estate, its walls daubed with graffiti. The immigrant youths are always the same, too, and always filmed in a certain kind of action by journalists under police protection. The media knack for turning real events into spectacle, supported by deliberately incomplete information, has curtailed any real political debate about the issue in France. |
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17. Dans ce contexte, la prolifération de zones urbaines privées et sécurisées ne serait pas un sujet d’inquiétude - les promoteurs immobiliers ont toujours été des acteurs économiques du développement urbain - si elle ne tirait pas profit de l’attitude bienveillante des élus locaux et de l’Etat. Après avoir bâti vingt-deux résidences dans la seule agglomération toulousaine, le groupe Monné-Decroix exporte désormais ses logements dans d’autres métropoles du pays : Tours (deux résidences), Avignon (trois), Nantes (trois), Montpellier (quatre), Lyon (trois), Marseille (une), Bordeaux (trois), etc. Une résidence sécurisée devrait être livrée à Alfortville en 2003, en attendant Marne-la-Vallée, où des discussions sont en cours. La liste des maires qui lui ont délivré un permis de construire ne cesse de grossir. « Il y a des villes que nous avons démarchées, et d’autres qui sont venues nous voir », confie M. Monné. Elément d’importance dans cette évolution, les élus solliciteurs de ce type d’habitat sont issus de tous les bords politiques : « La majorité des communes dans lesquelles nous sommes installés sont de gauche », souligne-t-il. |
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17. Worse, politicians in national and local government have encouraged the spread of gated communities. After building 22 estates in the Toulouse area Monné-Ducroix is extending its operations to Tours (two estates), Avignon (three), Nantes (three), Montpellier (four), Lyon (three), Marseille (one) and Bordeaux (three), and it has projects in the Paris area. Monné explains : “We did approach some councils, but others came looking for us.” Local authorities across the political spectrum are involved, and, in fact, “most of the councils where we have located estates are on the left,” Monné says. |
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18. Usé par trois décennies d’échecs politiques dans les banlieues populaires, l’Etat a fait, lui aussi, le choix de conforter ce mouvement sécessionniste. Pour s’assurer les faveurs des classes moyennes, le gouvernement de M. Lionel Jospin avait donné son consentement à la stratégie d’invasion de l’espace public par des dispositifs sécuritaires - 201 communes se sont équipées de caméras entre 1997 et 1999 pour observer les voies publiques -, et élaboré un plan de baisse des impôts qui profite principalement aux classes moyennes supérieures. |
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18. After 30 years of unsuccessful attempts to solve the problems of the vast housing estates built during the 1960s, the French government has opted to encourage segregation. To win middle class support, Lionel Jospin’s socialist government agreed to allow the installation of surveillance systems in public places. In 1997-99 201 local councils set up closed-circuit cameras to monitor city streets. The government also introduced tax cuts that mostly benefited the upper middle classes. |
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19. Une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) montre que les 25 % de ménages les plus riches obtiennent plus de 50 % (80 milliards) du montant en francs des baisses d’impôts directs et de la TVA. Les choix budgétaires du gouvernement de M. Jean-Pierre Raffarin présentés en septembre 2002 - forte augmentation des crédits alloués à la gendarmerie et à la police, baisse de l’impôt sur le revenu essentiellement en faveur des tranches supérieures - renforcent cette tendance. |
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19. A study by the French Centre for Economic Trends shows that half of the $12bn savings made from cuts in income tax and VAT went the top 25% of households. The budget announced this September by the more rightwing government, led by Jean-Pierre Raffarin, promises a big increase in funding for the police and a further cut in income tax, again largely for high earners. |
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20. Dans ce contexte de désengagement de l’Etat face à l’inflation d’enclaves fortifiées, un acteur inattendu vient de faire son apparition : le monde bancaire. D’après M. Jacques Guinault, directeur de BNP Protection Habitat, une filiale de BNP Paribas et d’Axa, l’irruption des banquiers n’est pas surprenante. « Il y a en France un marché de la sécurité qui se développe, mais qui est encore mal organisé . Sachant que notre métier est de sécuriser des biens, nous pensons que nous avons toute légitimité pour proposer à notre clientèle de particuliers notre savoir-faire dans ce domaine. » Contre le règlement d’un abonnement mensuel, le client de la BNP dispose d’un système d’alarme et d’un service de télésurveillance qui protège en permanence son domicile. |
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20. So the trend towards gated communities and security services will not go away, especially now that one of the nation’s top banks, BNP Paribas, is involved. According to Jacques Guinault, the director of BNP Protection Habitat (6), there is nothing surprising in this move : “The French market for security products and services is expanding, but it is still small and badly organised. Our business is the security of people’s possessions. It seems reasonable that we should give consumers the benefit of our knowhow.” Bank customers can sign up for an alarm system and remote surveillance service protecting their home round the clock. |
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21. Créée en septembre 1998, BNP Protection habitat est une entreprise qui marche. En 2001, son chiffre d’affaires s’est élevé à 3,3 millions d’euros, soit 12 500 contrats signés. Reste que la première banque française n’est pas seule sur le marché. Ses concurrents bancaires et les sociétés mutualistes veulent leur part du gâteau. D’autant que, si 1 % des ménages français sont équipés d’un dispositif de télésurveillance, les professionnels de la sécurité jugent que la France comblera bientôt son « retard » par rapport au Royaume-Uni, où 15 % des foyers sont multisécurisés... |
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21. BNP Protection Habitat started trading in September 1998 and it is thriving. In 2001 it turned over $3.3m, with 12,500 homes subscribing to its services. BNP Paribas is not the only bank showing an interest in this market, which is underdeveloped in the country. Only 1% of French households have as yet fitted a remote surveillance system. |
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