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jeudi 23 septembre 2004

Deux patrons de presse allaient rivaliser dans la recherche du sensationnel : Joseph Pulitzer, du World , et surtout William Randolph Hearst, du New York Journal . Cette campagne reçut le soutien intéressé des hommes d’affaires américains qui avaient beaucoup investi à Cuba et rêvaient d’en évincer l’Espagne. Mais le public ne manifestait guère d’intérêt. Les journalistes non plus d’ailleurs. En janvier 1898, le dessinateur du New York Journal , Frederick Remington, écrivit de La Havane à son patron : « Il n’y a pas de guerre ici, je demande à être rappelé. » Hearst lui câbla en réponse : « Restez. Fournissez les dessins, je vous fournis la guerre. » Survint alors l’explosion du Maine. Hearst monta une violente campagne comme on le voit dans Citizen Kane , le film d’Orson Welles (1941).

Two press barons vied in sensationalism : Joseph Pulitzer of the New York World, and William Randolph Hearst of the New York Journal. The anti-Spanish campaign was supported by US businessmen who had major investments in Cuba and were keen on ousting the Spaniards. But the public was not interested, and neither were journalists. In 1898 the Journal war artist Frederick Remington wrote to Hearst from Havana : “There is no war here. I demand to be recalled.” Hearst cabled : “Stay. You provide the drawings, I’ll supply the war.”

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